À l’initiative des camarades havrais.es du collectif, nous avons l’immense joie de vous convier à un événement de soutien le samedi 22 juin à partir de 15h30 et jusque 21h, à L'Étage, 30 rue Bougainville au HAVRE !
L'objectif de cet événement est de proposer un moment festif afin de récolter des fonds pour les futures actions et financer les soins des animaux placés dans des sanctuaires ; de faire connaître le collectif ; mais également de partager un moment convivial pour se rencontrer et échanger autour des stratégies de luttes.
Au programme de cet événement :
- Une projection inédite autour de la stratégie offensive portée par 269 Libération Animale
- Une table d'information pour découvrir le collectif
- Un buffet vegan à prix libre ainsi qu'une buvette
- Un DJ set avec différent.es artistes havrais.e qui mixeront tout au long de l'événement
- Un stand de vente de merch et de créations d'artistes
Nous sommes très heureux.ses d’expérimenter la confiance, l’entraide, et l’amitié pour ce nouvel événement de soutien. Nous espérons que cet événement ouvrira des brèches et permettra de belles rencontres. Ces possibilités sont rares et précieuses ! Nous vous attendons nombreux.ses !
=> PRÉSENTATION DU COLLECTIF : Notre collectif a vu le jour en 2016 avec d’une part la volonté de reconstruire la lutte contre l’exploitation animale pour lui donner une réelle dimension révolutionnaire, et d’autre part le souci constant de joindre les actes concrets aux mots.
La contribution apportée par 269 Libération Animale a été de visibiliser l’exploitation animale comme un phénomène social et historique, un système de domination à part entière ; et d’inscrire la lutte contre celui-ci dans une nouvelle « temporalité politique » par l’usage de l’action directe (blocages d’abattoirs, occupations de sièges sociaux des grands groupes de l’agro-alimentaire, actions directes de libération d’animaux qui ont permis à plus de 2400 personnes animales d’être arrachées à des abattoirs, de laboratoires et d’élevages, autant de rescapé.e.s dont le monde a changé radicalement du jour au lendemain.).
Bien sûr, et c’est là notre plus importante préoccupation, nous développons un projet politique inscrit à gauche ; la « gauche » que nous envisageons comme un rapport au monde, comme la volonté de s’inquiéter pour les absents et exclus ; pour ne laisser aucun individu lointain de l’action, des théories qui la sous-tendent et des espérances collectives qui la guident. Des individus, fussent-ils des animaux oui. Et puis la gauche c’est aussi cela à nos yeux : c’est détruire ce qui tue, détruire ce qui rend les personnes absentes, une mise en mouvement des corps par les idées !
Alors notre travail militant consiste à remettre en cause, tant théoriquement que concrètement, le système qui trie entre les vies qui comptent et celles qui ne comptent pas, entre les corps qui ont le droit d’être protégés, soignés et ceux qui sont exposés aux coups, à la mort, au déni.
Si nous jetons à chaque fois toutes nos forces dans ces offensives nocturnes contre les structures de la domination spéciste, nous en avons aussi éprouvé abruptement les limites ; alors dans notre quête d’un "monde autre", nous nous sommes ancré.e.s dans un territoire pour prolonger la lutte dans la quotidienneté et conjuguer ainsi confrontation et construction. Nous avons ainsi créé un sanctuaire qui accueille des animaux libérés. Nous sommes ainsi quelques révolté.e.s qui avons décidé de ne pas se contenter d’instants éphémères de lutte, qui avons troqué les caméras et pancartes contre les coupe-boulons, les pieds-de-biche, les pelles et les pioches ; nous n’avons pas voulu attendre un hypothétique “Grand soir” et avons pris le risque de vivre l’antispécisme ici et maintenant, de le sortir de l’abstraction du discours et de la théâtralité des marches et happenings pour en faire une “praxis” révolutionnaire.
Nous sommes persuadé.e.s qu’il faut ancrer les luttes politiques dans la quotidienneté, des modes d’existence réels, des relations concrètes où tout est par définition d’emblée mêlé ; et développer à partir d’eux une analyse et une attaque des pouvoirs et systèmes de domination. Et sans aucun doute la particularité de ce collectif est d’avoir été dès le début ancré dans une dimension concrète et sensible : dans un lieu, dans des liens, dans des histoires et expériences singulières ; et d’avoir construit une lutte « à partir de ça ».
Nous inventons une lutte concrète, imaginative et inscrite dans d’infinies possibilités de complicités politiques fortes et efficaces entre personnes animales et humaines : une sympraxis, un « agir avec », pour s’opposer au système de domination !